Retour sur les ateliers passés

2020

Collégiens et espace public 2019/2020

mené par Lise Couzinier (Association Visualise), plasticienne

Enseignante/coordinatrice ULIS : Patricia Boissier

avec les élèves de la classe ULIS

en partenariat avec le Collège Alexandre Dumas

dans le cadre du dispositif Collégiens en espace public 2019/2020 coordonné par l’ApCAR

et s’inscrivant dans le PEAC (parcours d’éducation artistique et culturelle)

Le parcours d’éducation artistique et culturelle (P.E.A.C), émanant conjointement des ministères de la Culture et de l’Éducation, désigne le processus – jamais achevé – de sensibilisation à l’art et la culture dont tout enfant et tout jeune doit pouvoir avoir bénéficié au seuil de son entrée dans l’âge adulte. Éducation à l’art et par l’art, il s’appuie sur trois piliers : les enseignements artistiques, les rencontres avec les artistes et les œuvres, et les pratiques artistiques.

Lise Couzinier, artiste plasticienne, travaille depuis de nombreuses années avec des publics variés : secteurs enfants et familles de centres sociaux, personnes en situation de souffrance psychique et mentale publics scolaires. Elle créé des œuvres participatives et collectives, avec des supports et matières différentes. Ses techniques peuvent être la photographie, la sculpture ou le dessin.

L’objectif était ici, avec les élèves et pour les élèves, de créer des sculptures grandeur nature réagissant à la chaleur, essentiellement par le toucher. Des exemples concrets et des références à d’autres artistes ont été présentés aux élèves. À la fin de la première séance, des élèves avaient déjà des idées de formes et tailles de sculptures. Des croquis au tableau et sur feuille ont été dessinés. Les séances suivantes consistaient en la réalisation de ces sculptures. Alors que les séances se déroulaient correctement et que les élèves étaient réceptifs, cet élan a été coupé par le confinement. Les contraintes sanitaires étant imprévisibles et difficiles à prendre en compte dans le domaine scolaire, les élèves n’ont malheureusement pas pu finaliser leurs créations.

Ces interventions, avec en premier lieu une prise de contact et une présentation globale de la démarche de l’artiste, puis peu à peu une approche pratique, permettent la rencontre d’un.e artiste, d’une œuvre, d’une démarche, et l’acquisition de connaissances et de savoir-faire.

G.R.O.S (Groupe de recherche obsessionnel et spectaculaire) #2

mené par Pina Wood, metteuse en scène et Nelly Flecher, régisseuse son de Radio Grenouille

avec un groupe de jeunes

en partenariat avec le Centre E.P.I.D.E de Marseille (Établissement pour l’insertion dans l’emploi),

la Mission locale des 15ème et 16ème arrondissements et Radio Grenouille – Studio Euphonia

dans le cadre de l’Appel à projets Action culturelle et langue française 2019/2020

lancé par la DRAC PACA et les services de la Préfète déléguée à l’égalité des chances

avec le soutien de la Métropole Aix-Marseille-Provence et de la Fondation Abbé Pierre

L’idée de cet atelier est de construire avec les participant.e.s une émission radio performée.

Quelles sont les ressources de chacun et que sommes nous en mesure de mettre en partage ? 

À l’échelle du groupe d’abord, chacun doit trouver sa place dans une groupe, réfléchir à ses qualités de travail pour porter les autres et être efficace collectivement. 

Au-delà de cet apprentissage crucial, les participant.e.s sont amené.e.s à comprendre ce qu’ils peuvent offrir comme connaissance aux auditeurs, quelles histoires ils peuvent raconter et à qui. Il s’agit d’écrire collectivement une émission radio, de transcender l’intime, de savoir le partager ; le tout en intégrant des éléments hétéroclites : musiques, sons, interviews, définitions extraites du dictionnaire, lecture et traductions de textes, mélange des langues… pour fabriquer un objet sonore sensible.

Le travail se découpe en trois axes principaux :

  • La prise de parole en groupe : Travail sur la posture corporelle, la gestuelle, le regard, exercices d’écriture mixtes : poèmes, canevas d’émission radio, histoires personnelles.

L’accent est alors mis sur l’expression en français, sur les notions de « réception » et d’« émission ».

  • L’écriture d’un projet radio : Visite de Radio Grenouille, maitrise des outils techniques, tests de voix, improvisations au micro. Début du travail d’écriture pour l’émission radio.

 L’atelier offre aux participant.e.s la possibilité de pénétrer un studio de radio et découvrir les différents métiers liés au son et à la voix, d’entendre leur propre voix enregistrée et de l’explorer.

  • Recherche et création d’un projet radio : Ateliers sur les protocoles de débat. Organisation de la parole collective. Écoute de podcasts et d’émissions radio. Exercices sur la mise en œuvre d’une interview (micro-trottoir) : Comment poser une question ? Comment mettre à l’aise un interlocuteur pour obtenir un contenu intéressant ? Pour aller vers l’écriture d’une émission radio : scénographie du plateau radio, interview et recherche sur la pratique artistique des invité.e.s, recherche sur le sujet, mise en scène. Enregistrement du projet radio à Radio Grenouille.     

QUAND JE POSE MON OREILLE CONTRE TON NOMBRIL J’ENTENDS L’OCÉAN – Extrait : 

Pina est artiste et réfléchit à comment donner et prendre la parole. 

Elle invite des jeunes issu.e.s d’horizons divers à expérimenter l’expression de la parole intime et la notion de débat. « Si on ne maitrise pas comment l’on se présente au monde, si l’on ne travaille pas avec assiduité les mots qui définissent qui nous sommes, il y’a aura toujours quelqu’un pour le faire à notre place ». Affirmer le « je » c’est avoir une longueur d’avance sur l’opinion d’autrui. 

Au travers d’une écriture radiophonique et d’un plateau radio live, le groupe tente de lever le voile sur le vécu de chacun et de redonner dignité à leurs entrailles. – Nelly Flecher

>>> Cliquez ici pour écouter l’émission <<<

Anime-toi !

mené par Camille Goujon, plasticienne et vidéaste

avec une dizaine d’enfants de 6 à 8 ans

en partenariat avec le Centre social Les Bourrely

dans le cadre de l’Appel à projets Rouvrir le monde 2020 lancé par la DRAC PACA

Le film d’animation est pour Camille Goujon l’art plastique par excellence, car il mêle dessin, peinture, sculpture, son, photo, narration, film…

L’atelier Anime-toi ! a consisté en la réalisation d’un court métrage d’animation par les enfants, sur le thème de l’Afrique.

L’artiste, qui mène régulièrement des ateliers de réalisations de film d’animations collectifs expérimentaux, avait pour objectif de transmettre aux enfant chaque étape de la fabrication d’un film d’animation en papier découpé.

Ainsi, les enfants ont pu participer à la prise de son, à la mise en scène des différents animaux, personnages et paysages, et à la capture d’images.

Hip Hop

mené par Abdennour Belalit de la Compagnie Alexandra N’Possee, danseur chorégraphe

avec une dizaine de jeunes de 14 à 17 ans

en partenariat avec le Centre social de Sainte-Marthe

dans le cadre de l’appel à projets Culture et lien social 2019/2020

lancé par la DRAC PACA et les services de la Préfète déléguée à l’égalité des chances

avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre

Cet atelier a été le lieu d’un enseignement des bases de l’esprit du mouvement Hip Hop et des disciplines artistiques qui lui sont propres. 

Par la répétition de phases chorégraphiées et le survol de différentes techniques, afin de mieux s’approprier pas et développer un style qui soit propre chacun.e, les 3 demi-journées ont été suffisantes pour parvenir à la maitrise par le groupe d’une courte chorégraphie. 

Une ambiance incitatrice à danser pour soi et pour les autres s’est installée naturellement, grâce à la cohésion du groupe, la présence et l’investissement de l’équipe du Centre social de Sainte-Marthe et l’intégration rapide et facile de l’artiste. 

L’artiste a pu partager avec le groupe de jeunes, volontaires, intéressé.e.s et ponctuel.le.s, la structuration d’une proposition dansée et l’évolution de cette proposition au fur et à mesure de l’évolution des acquis et de la maîtrise du groupe. Partant de niveaux d’aisance différents, tou.te.s se sont mis au diapason pour aboutir à une chorégraphie collective.

Cette chorégraphie a fait l’objet d’une démonstration en extérieur à l’issue du stage et après la représentation d’un spectacle de la Compagnie Alexandra N’Possee. Ce moment a contribué à promouvoir au sein-même du quartier la présence de l’art, la danse, le Hip Hop et sa culture, les capacités des jeunes participant.e.s, mais aussi la rencontre et l’échange intergénérationnel.

Danse parents-enfants

mené par Julie Alamelle, danseuse chorégraphe, et Fabienne Gounon, danseuse de la Compagnie Mouvimento

avec une dizaine de parents et enfants

en partenariat avec le Centre social de Sainte-Marthe

dans le cadre de l’appel à projets Culture et lien social 2019/2020

lancé par la DRAC PACA et les services de la Préfète déléguée à l’égalité des chances

avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre

La Compagnie Mouvimento a mis en place des ateliers de danse parents-enfants à l’issue desquels a eu lieu une représentation d’un impromptu chorégraphique dans le cadre du projet Sois sage et tais-toi !

L’objectif des ateliers créatifs du Centre social de Sainte-Marthe est avant tout de permettre aux parents et enfants de partager un temps de créativité et d’imaginaire avec le support de la littérature jeunesse et la découverte de pratiques artistiques. En incorporant une notion différente, où le corps prend sa place, ce projet a insufflé une dynamique nouvelle à l’atelier.

Les ateliers enfants-parents ont proposé des espaces de bien-être par le mouvement afin de renforcer et resserrer les liens d’affection. Tout au long des ateliers, les participant.e.s ont traversé diverses propositions de mises en mouvement ludiques, en association avec le dessin, l’écriture, la méditation, le massage et l’écoute des émotions, dans un esprit de coopération.

Sculpte

avec un groupe de 6 à 8 femmes

en partenariat avec le Centre social de Sainte-Marthe

dans le cadre de l’appel à projets Culture et lien social 2019/2020

lancé par la DRAC PACA et les services de la préfète déléguée à l’égalité des chances

avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre

Initiation à la photographie

mené par Teddy Seguin

avec 6 enfants de 9 à 12 ans

en partenariat avec le Centre social L’Olivier Bleu

avec le soutien de la Métropole Aix-Marseille-Provence, de 13 Habitat et de la Fondation Abbé Pierre

L’atelier a consisté en un arpentage du quartier par le groupe de jeunes accompagné.e.s du photographe, à la recherche d’endroits à (re)découvrir et de techniques photographiques à s’approprier. Le temps du projet, les jeunes sont devenu.e.s explorateur.rice.s et guides de leur quartier, immortalisé au travers de prises de vues réalisées au gré de leurs rencontres et de leurs envies. Depuis le Centre social de l’Olivier

Bleu, le groupe s’est dirigé vers la résidence le Montléric à la rencontre d’un groupe de personnes âgées. Un moment intergénérationnel où jeunes et aîné.e.s ont pu échanger sur l’histoire du quartier. L’exploration s’est poursuivie par la traverse des laitiers avec une halte à l’église des Aygalades accompagnée d’une visite commentée par le père Paul Daniel : une première pour ces jeunes qui ont pu découvrir l’édifice qui leur était inconnu. Situé au pied du massif de l’Etoile et bercé par le ruisseau des Aygalades, ce quartier a gardé une partie de son âme villageoise.

Cette déambulation appareil au poing fut pour le groupe une initiation à la photographie et une manière de redécouvrir leur cité, au milieu des tours, dans les ruelles du coeur villageois ainsi que dans les jardins partagés.

Vint ensuite pour les jeunes le moment de choisir les clichés, définir les formats et procéder aux retouches des photographies, restituées sous la forme d’un livre au format A5 de 68 pages, transformant l’ouvrage en une petite oeuvre d’art. Ce recueil de photographies nous donne à voir la cité des Aygalades sous le regard de ses jeunes habitant.e.s. Mohamed Siouani, qui y a grandi, accompagne les photographies dans un texte où il nous conte sa jeunesse, ses doutes et ses regrets mais aussi ses espoirs pour le quartier.

Lézarap’art a ouvert ses portes samedi 18 septembre 2021 de 10h à 18h pour proposer un focus sur le textile et le programme Les Gestes de deux mains, organisé dans le cadre du dispositif C’est mon patrimoine de la DRAC PACA en partenariat avec le Château Borély – Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode :

  • Restitution des ateliers tissage menés par Delphine Dénéréaz avec des groupes des Centres sociaux de La Castellane et Les Bourrely
  • Atelier tissage proposé aux visiteurs et présentation des différentes formulations de teintures végétales qui ont créé la gamme de couleurs des tissus utilisés
  • Workshop L’Alchimie des couleurs proposé par Laetitia Conti : observer les réactions chimiques des mordants végétaux ou minéraux à travers une série d’expérimentations créatives 

À (re)découvrir également, les restitutions des ateliers amateurs organisés par Lézarap’art, mais aussi les ateliers de deux de nos artistes résidentes Lézarap’art associées (ARLA), France Cadet et Marie-Lucie Poulain, et leurs nouvelles créations.

Ateliers créatifs à La Savine

mené par Koma, graffeur

avec une centaine de personnes, de tous âges

en partenariat avec le Centre social de La Savinel’École élémentaire de La Savine, la Maison du projet et  JEFCO peintures 

dans le cadre de l’Appel à projets lancé par la Soleam

Pour les ateliers créatifs à la Savine, privilégiant la participation des habitant.e.s, des séances de « remue-méninges » et de collecte de paroles ont agi en moteur d’un processus de création collectif en vue de la réalisation d’une maquette, puis d’une fresque.

De l’initiation aux bases de l’histoire du graffiti et des techniques de graffiti, à la conception et la réalisation, avec des habitant.e.s de tous âges, d’une fresque monumentale surplombant le nouveau parc de la Savine, c’est un projet malmené par la crise sanitaire qui s’est terminé en beauté !

Masques végétaux

mené par Catherine Cocherel, plasticienne du végétal

avec une dizaine d’enfants de 8 à 11 ans

en partenariat avec le Centre social Les Bourrely

avec le soutien de la Métropole Aix-Marseille-Provence

L’atelier consistait en la réalisation de masques végétaux. Chaque enfant a choisi une ou deux images de masques ethniques (africain, océanien, inuit, mexicain) pour s’en inspirer.

L’objectif du groupe était ici de réaliser des masques dont le pouvoir était de protéger la nature.

Chaque enfant a eu la possibilité de s’exprimer sur son rapport à la nature et ainsi de choisir un pouvoir pour son masque.

L’intention était de montrer aux enfants tout ce qu’il était possible de réaliser à partir de matériaux de récupération : un grand bocal pour donner du volume, de l’argile qui peut se réutiliser autant de fois que l’on veut, de la colle faite maison avec de l’eau et de la farine, du papier journal, des feuillages, bout de bois, coquillages, sable, graines…

Toutefois, il s’agissait également de faire entendre que même si la nature est à portée de main, « gratuite », on ne doit pas la gaspiller.

La réalisation des masques s’est faite en différentes étapes. Tout d’abord le modelage : travail en volume en faisant référence à son visage et en s’aidant des images de masques choisies. Dans un second temps, l’application du papier journal sur le volume en argile, qui deviendra le masque. Sont ensuite venues les étapes de séchage et de démoulage, réalisation des trous pour les yeux, peinture et enfin décoration des masques, avec des éléments naturels toujours. L’ensemble a été immortalisé en photos avec pour décor une œuvre de l’artiste, un grand nid végétal accueillant harmonieusement les enfants et leurs masques.

Abécédaire

mené par Koma, graffeur

avec une dizaine d’enfants de 6 à 9 ans

en partenariat avec le Centre social Les Lilas

Au cours de cet atelier, l’objectif est d’abord de dresser un panorama du graffiti depuis ses origines à partir de livres, revues et extraits vidéo pour chercher, plus particulièrement, à voir comment des artistes parviennent à produire des lettres et enchainements de lettres très variés. Cela passe bien-sûr par une initiation aux bases du vocabulaire propre à l’univers du graff.

L’objectif est ensuite d’aborder la pratique : composition de lettres, accord des couleurs.

Comme la poésie est une réappropriation de la langue, le graff se saisit de la graphie pour la réinventer. Au cours de ces ateliers, chacun.e, en fonction de son aisance, a exploré des possibilités de lettrages se rapprochant du graffiti ou du tag, au marqueur peinture (Posca) sur papier de couleur.

Ce travail autour des lettres permet de contourner les inhibitions liées chez certain.e.s à la pratique du dessin : on dessine sans vraiment se rendre compte qu’on dessins, on ne craint pas de « mal représenter ». Ce sont aussi beaucoup de notions et de sentiments qui peuvent être exprimés à travers la manière de dessiner une lettre. Ainsi, lors de ces ateliers, le temps passé avec chaque enfant est précieux pour aider à l’acquisition d’une technique mais aussi d’une légitimité dans le dessin de sa lettre. 

Tawashis [Conception d'éponges écologiques]

mené par l’équipe de Lézarap’art

avec un groupe de femmes et d’enfants

en partenariat avec le Centre social L’Olivier Bleu

Première étape de mobilisation dans le cadre du projet Carton rouge mené par Lise Couzinier, plasticienne et photographe, en partenariat avec le Centre social L’Olivier Bleu et avec le soutien de la Métropole Aix-Marseille Provence et de 13 Habitat

Le mot japonais « tawashis » désigne des éponges écologiques, économiques et ludiques fabriquées à partir de chaussettes seules ou usées. C’est dans un esprit de développement durable que s’inscrit cet atelier.

En effet, cette proposition visait à réunir un groupe d’habitant.e.s du quartier des Aygalades autour de sujets cruciaux pour les générations à venir, tout en transmettant une technique de tissage rassembleuse.

La proposition de « faire » en commun, en lien avec la culture DIY (Do it yourself) et l’économie du partage, permet de mettre en lumière le malléable, le bricolage, les innovations ordinaires, et les « moyens du bord », trop souvent écartés.

Au détour de l’apprentissage collectif de la réalisation de ces tawashis, ce sont des sujets divers qui ont pu être abordés : en premier lieu les problématiques liées à l’industrie textile et à la surconsommation, mais aussi les habitudes de consommation et voies d’amélioration des participant.e.s, ou encore la place qu’occupent pour eux les activités culturelles et artistiques.

Rétrospective - Ateliers de pratiques amateurs