Capture de ville

  • Septembre à décembre 2022

Travail photographique et plastique, autour du portrait et du paysage.

Une collaboration entre les artistes Caroline Selig & Paloma De Barbarin avec les femmes et enfants du Centre social de la Castellane. (15ème).

Que retient-on d’un ensemble de maisons, d’une succession de façades ?
Que capture notre mémoire de notre quartier qui nous a vu grandir, et qui lui s’est peut-être transformé…. La couleur du crépis, la hauteur des murs, la taille des fenêtres, une boucherie de ce côté-ci du trottoir, une pharmacie en face, un rayon de soleil sur une porte bleue…

Après avoir photographié plusieurs bâtiments, ou maisons de leur quartier en cherchant divers points de vue, les participants on choisit un de leur cliché pour réaliser un « tableau abstrait » de celui-ci.

Inspiré de Nicolas de Staël, il s’agissait de ne garder de cette photographie que les formes essentielles, celles-qui nous paraissaient nécessaires à la composition, cohérentes, importantes à nos yeux, révélatrices de sa propre sensibilité.

Les évocations de paysages urbains ont été réalisées à partir d’un matériau que l’on peut récupérer en grande quantité, à savoir le carton… carton fin ou épais, carton ondulé, petites ou moyennes cannelures.

Matériau léger, utilisable par tous, il est facilement malléable, et peut donc prendre différentes apparences pour s’adapter à la forme souhaitée. Responsable et recyclable il peut être découpé, déchiré, échancré, dentelé, plié, collé facilement, mis en formes, peint ou resté nature.

Que serait une ville sans ses habitants, ses enfants, ses commerçants ?

Il a été également proposé de réaliser des portraits. Le parent a pris en photo son enfant et inversement.
Il a fait son portait avec le même principe, les mêmes matériaux de base, entre mélange de réalisme et d’abstrait. L’enfant a fait la même chose avec la photo qu’il a prise de sa mère.

Pourquoi Nicolas de Staël comme référence, comme source d’inspiration ? 

Nicolas de Staël est un peintre emblématique de la Provence. C’était un grand coloriste, inspiré par la couleur et la lumière et ses toiles se caractérisent par un impressionnant jeu de matières : ses épaisses couches de peinture à l’huile superposées passent des empâtements au couteau à une peinture plus fluide et aérée à partir de 1954. Il réinvente la figuration, “l’abstraction figurative”. Il appréciait beaucoup le travail de Cézanne ou encore de Matisse mais définitivement c’était un peintre de l’abstrait.

Nous avons hâte de vous présenter le résultat de ce travail, lors de l’édition 2023 de Petit Art Petit !