Artiste In Cité

Avec Artiste In Cité, Lézarap’art offre à un.e artiste ou collectif d'artistes le temps, l’espace et les moyens de travailler à la Cité des arts de la rue sur une création s’inscrivant dans le contexte urbain, géographique ou historique des quartiers voisins. Le processus de création est fait de temps d’observation, de réflexion, de rencontres avec des habitant.e.s et de tentatives.

Retour sur les artistes accueilli.e.s

Artiste In Cité 2017 / 2018

Née à Casablanca en 1984, Aicha El Beloui intègre en 2003 l’École Nationale d’Architecture de Rabat.

De 2009 à 2012, elle est membre du collectif de la Fabrique Culturelle des Anciens Abattoirs de Casablanca.

Elle est nominée pour le prix Illi de la liberté (liberté de création), sélectionnée pour le programme Design/explore initié par le British Council et pour la direction du workshop graphique (section littérature) à la Biennale de Marrakech.

Maîtrisant aussi bien les arts graphiques que la photographie, sa formation d’architecte, ses longs séjours à l’étranger, son intérêt pour l’histoire et le patrimoine de la ville ont participé à accroître sa sensibilité pour l’espace public, les citoyen.ne.s et le rapport qui les unit, qu’elle exprime à travers la photographie et l’illustration.

Artiste In Cité 2015 / 2016

 

Scientifique détournée par l’appel de l’art, France Cadet, née en 1971, n’est pas la première excentrique à développer une certaine fascination pour la robotique.

Elle réalise des opérations de chirurgie électronique sur des robots chiens, les ouvre, les pirate, modifie leur forme et les reprogramme entièrement avec des comportements inhabituels.

Ses installations multimédia, souvent ludiques et grinçantes, nous interrogent sur la relation Homme-animal, sur les technologies et leurs débordements. Son travail s’expose sur la scène artistique nationale et internationale.

Enseignant tout d’abord le volume puis la robotique au sein de l’école Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence depuis plus de dix ans, elle a maintenant rejoint la renommée School of the Art Institute of Chicago.

Dans la continuité de ses expérimentations et hybridations électroniques, France Cadet se propose lors de cette résidence Artiste In Cité à Lézarap’art d’expérimenter les notions d’échelle, de micro/macro, de vivant/artificiel et de comportement de groupe par la réalisation d’une installation interactive sous la forme d’un groupe de créatures artificielles, des insectes, probablement des papillons, qui réagiront à l’image d’une caméra placée à distance ou à l’activité du spectateur.

Ayant effectué une résidence en 2004, et collaboré à plusieurs reprises avec Lézarap’art par de nombreux ateliers robotiques dans des collèges, lycées techniques et associations de quartier, France Cadet a souhaité reconduire cette expérience en 2015, lors de cette résidence croisée cette fois-ci avec Gauthier Le Rouzic, jeune artiste du numérique.

S’intéressant tous deux aux nouvelles technologies de fabrication numérique, notamment à l’impression 3D, ils pourront échanger dans ces domaines et mutualiser leurs recherches et expérimentations.

France Cadet a choisi depuis janvier 2016 de maintenir sa résidence en tant qu’Artiste Résidente Lézarap’art Associée (ARLA) à part entière.

Artiste In Cité 2013

En résidence à Lézarap’art dans l’atelier de sérigraphie depuis janvier 2013

Germain Prévost alias IPIN, né en 1981, a mené des études en Hygiène Sécurité et Environnement (DUT, La Ciotat, 2001) et Environnement & Qualité de vie (Maîtrise, Marseille, 2004). Dans ce cadre, il étudie l’Environnement social de la Cité des arts de la rue, ce qui indirectement le propulse dans le milieu des arts de la rue. Déjà graffeur, (Membre de Lartmada de 2003 à 2005), cette expérience le conduit à s’interroger sur le statut du street-art et du graffiti au sein des arts de la rue.

Connu dans le monde du graffiti sous le pseudo de “ipin2“, il peint activement entre 2003 et 2007 des lampadaires sur les murs de France : Marseille, Paris, Lyon, Toulouse, Reims, Chalon-sur-Saône, Lille, Toulon, Évian, Chamonix, Aix en Provence, Charleville-Mézières, Chaumont, Arles, Nantes… et d’ailleurs : Berlin, Weimar, Namur, Bruxelles, Genève, Figeras, Barcelone, Montréal, Ottawa, New York City…

Il anime des ateliers graffiti (Marseille, Chamonix, Gardanne…) et œuvre comme graphiste en réalisant affiches, flyers, visuels, plaquettes pour des structures (Lézarap’art, Marseille), des festivals (Les Martégales, Martigues), des spectacles (La Maison accidentée, Marseille), et soirées (Funk is not dead, Marseille).

Dès 2005, il s’oriente vers une carrière de constructeur-décorateur de spectacles vivants, et travaille entre autres pour Lieux Publics (Centre National de création des Arts de la Rue) et son opéra urbain oXc (05,06), Harmonic Fields (10,11), Lézarap’art et le Festival Petit Art Petit, régisseur pour L’autre Compagnie et son spectacle Le mois de Marie, le Collectif KO.com pour les pièces chorégraphiques Huit minutes de pose II et Sans…, Karwan pour la Pose de la première pierre… etc.

C’est auprès de la compagnie villeurbannaise Komplex Kapharnaum (KxKm) qu’il trouve véritablement sa place comme street-artist interprète. Des débuts timides pour la création du spectacle Playrec (2005) puis, depuis 2008, réellement investi sur la création et la tournée du spectacle MEMENTO, programmé aux Invites de Villeurbanne (06/09), au Festival Effets Mer de Cherbourg (07/09), à Chalon dans la Rue (07/09), au Festival d’Aurillac (08/09) et à Aubagne dans le cadre de Small is beautiful (10/09), Vieux-Condé, Tournefeuille et St Gaudens (05/10), Châlons en Champagne (06/10)…

En 2006, il réalise une “BD de rue” avec l’affichiste marseillais POM, l’histoire de “Derrick VS L’allumeur de Lampadaire” qui fera parler d’elle dans les rues du centre-ville marseillais.

2006 sera aussi l’année du projet Orange Note Freestyle like Freejazz” mené en collaboration avec l’artiste graffeur Mash-Up et donnera le jour à 2 expositions : l’Akwaba à Chateauneuf de Gadagne (84) et à la galerie Bi-Nome à Nancy.

Il est l’un des Fondateurs de l’Association Nicole Crême, avec qui depuis 2006, il participe, organise, et mène de multiples événements artistiques autour de la sérigraphie. Braderie de l’Art de Roubaix (59), dans le cadre d’un projet Lézarap’art, résidence et ateliers artistiques avec les Compagnons d’EMMAÜS Cabriès (13).

Résidence au Lighthouse Ankara (Ankara, Turkie) afin de travailler avec d’autres jeunes artistes européens sur le thème “Art in Public Space”, il participe à l’exposition qui se tient à travers la capitale en septembre 2007.

En 2008, accueilli en résidence à l’Eingheneim Gallery de Weimarz (Allemagne), il y propose un projet : Escape Art /affichage en no man’s land et photographies/ et mène en parallèle une intervention sur les vestiges du mur de Berlin.

Depuis fin 2009, il axe son « travail d’intérieur » sur la thématique du Goudron et des Plumes. Art-Lab Expérience à Hyères (83) 03/10, exposition à la galerie In My Brain Lyon 04/11, à la galerie Andiamo Marseille 09/10, qui sera classée par le journal Ventilo comme une des 10 meilleures expositions marseillaises de l’année.

Il est accueilli à Villeurbanne (69) pour une résidence par l’Association En-Cours et y réalise le collage d’un poisson géant de 100m2 sur les ruines de l’usine TASE.

Il est invité par Lézarap’art (en collaboration avec Richard Martel et Fabienne Rouet en sérigraphie), à animer un workshop au côté de Jean Faucheur et Martin Malte à la FAI-AR sur la thématique du Signe dans la ville en Juillet 2010.

En 2011, Memento tourne encore qu’il lance un nouveau projet, en collaboration avec Thomas Nomballais (artificier chez Groupe F), de pochoir géant et de canon à peinture monumental : le FATPOCH. Déjà de nombreuses performances en public : à Marseille pour le festival IVS (05/11) à la Friche la Belle de Mai (cliquez ici pour découvrir la vidéo), à Villeurbanne pour le lancement du projet SPP (07/11) de l’Association En-Cours, dans le parc métal de l’entreprise Descours & Cabauds Marseille (07/12), sur les murs du siège de la société Kaeser (Villeurbanne 10/12), pour le lancement du Festival P.O.C. (Marseille 10/12)

Artistes In Cité 2011 / 2012

L'Agence Touriste

Aménagement d’un temps long d’exploration par la pratique de la marche et du dessin sur le territoire des Aygalades. Re-découvrir un quartier considéré à priori comme ultra urbain par le prisme des regards de Virginie Thomas, Yasmine Youcef et Mathias Poisson. Inviter les habitant.e.s à dépasser les frontières mentales inhérentes à ces quartiers par la création d’une carte subjective et la valorisation des sentiers piétonniers riches en chlorophylle.

Direction artistique : Mathias Poisson et Virginie Thomas | Artistes associés : Yasmine Youcef (artiste chorégraphe), l’Association Safi

L’Agence Touriste est une agence de promenade expérimentale qui propose d’inventer et de pratiquer un tourisme de travers pour explorer des territoires méconnus (quartiers sans monuments, périphéries de villes, lieux abandonnés, villes lointaines). Elle organise des dérives (sous forme de performances, d’ateliers ou de visites guidées) et produit des documents (cartes subjectives, textes, objets sonores ou expositions) invitant d’autres touristes à arpenter ces espaces.  

Cette agence cherche à se rendre disponible à une lecture sensible du territoire et à faire l’expérience de la traduction de déplacements étranges. L’agence touriste se donne pour chaque lieu à explorer des outils artistiques différents (dessin, chant, récit, danse…) qu’elle partage avec des habitant.e.s ou des touristes d’occasion au cours de ses recherches (ateliers, interviews, étapes de travail publiques). 

Après une année d’arpentages et de rencontres dans les quartiers de St Antoine, du plan d’Aou et de Verduron (quartiers Nord de Marseille), l’Agence touriste a déplacé lentement ses ateliers mobiles vers le quartier des Aygalades et le Massif de l’étoile.

À partir de septembre 2011, l’Agence Touriste est venue s’aventurer dans les chemins hasardeux de la vallée du ruisseau des Aygalades ; elle a exploré les points de vue et hauteurs de la Viste, et du plateau de la Mûre. Elle s’est attardée à la cité des Aygalades pour découvrir ses richesses à partager comme les jardins ouvriers et familiaux du Castellas, ou rencontrer les habitant.e.s des Aygalades dans leur tout jeune jardin partagé en pied d’immeuble…

Artiste In Cité 2010 / 2011

Abdelhaq El Youssi est né en 1977 dans le village de Chefchaouen perché dans les montagnes du rif marocain. Il a ensuite poursuivi sa scolarité mais surtout son apprentissage et l’initiation à l’art et à la matière à Rabat Salé. Il a depuis traversé plusieurs pays africains où il a pu puiser et enrichir son inspiration. Il y a rencontré des artistes peintres renommés tels que Amara Syla et Mamadou Djene et y a réalisé des ateliers pour adultes et enfants. Revenu au Maroc en 2005, il crée son atelier LE SAVO’ART FER et partage avec les passant.e.s et les habitant.e.s de la vallée de l’Ourika ses couleurs, sa lumière, son rire et un profond respect des êtres et des choses qui l’entourent.

Le Collectif Éclats de Lune

Le Collectif Éclats de Lune est né en 2005 de la rencontre entre des artistes et opérateur culturels français et marocains désireux d’associer leur énergie pour diffuser l’art où on ne l’attend plus, pour irriguer la création contemporaine marocaine et africaine d’outils et de moyens économiques, la nourrir par une rencontre nouvelle avec les publics, l’enrichir par des rencontres entre les arts traditionnels et le patrimoine immatériel. Éclats de Lune produit des spectacles, organise des formations, accompagne des projets culturels ruraux. En 2007 est né le projet qui réunit l’ensemble de sa démarche : les Rencontres Artistiques Internationales en place publique AWALN’ART.

Le Collectif Éclats de Lune a sollicité Lézarap’art pour un partenariat basé sur l’échange et le partage des savoirs en l’invitant à venir découvrir la 4ème édition du festival Awaln’art (événement dédié au spectacle de rue et de cirque à Marrakech et dans les 4 villages de Tahanaoute, Aït Ourir, Tamesloth, et Aghmat – juin 2010).

Dès septembre 2010, Lézarap’art a accueilli en résidence de création Abdelhaq El Youssi, donnant la possibilité à l’artiste marocain de partager son regard et ses techniques avec Christophe Blancard, artiste constructeur associé de Lézarap’art. Cette résidence a eu pour objet la création plastique d’une œuvre et l’échange de savoirs et des connaissances techniques de la mécanique, du travail du métal et de l’électronique. Leur travail commun a abouti à la réalisation d’une sculpture mobile, L’homme d’aujourd’hui, exposée dans le cadre de la 12ème édition du Festival Petit Art Petit, en septembre 2010.

Résidences franco-marocaines

Le projet a commencé par la résidence de Abdelhaq El Youssi à Marseille en septembre 2010 et se poursuivra par la résidence de Christophe Blancard (artiste associé de Lézarap’art) au Maroc en 2011, qui donnera naissance à un dromadaire, sculpture monumentale et mobile.​

Artiste in Cité 2009 / 2010

Pascale Mijares

Pascale Mijares a mené sa résidence sur un temps long (12 mois). Sa démarche envisage les populations et le territoire comme partie prenante de l’œuvre, soit comme sujets même de création, soit comme participants du processus de création. Les questions d’identités et d’appartenance sous-tendent son travail d’artiste.   

Ce projet s’est voulu le plus libre possible, en coconstruction avec le territoire et ses habitant.e.s. Expérimentation et cheminement artistique en milieu ouvert dans le quartier des Aygalades pour de subites intrusions artistiques et détournements furtifs du quotidien, pour faire vivre l’art au plus près des gens. L’association a provoqué de multiples rencontres entre l’artiste et les habitant.e.s, présentation de l’artiste, de son projet de résidence et de ses axes de recherche :

o   Historique du lieu : châteaux, ruisseau, lieu de villégiature

o   Participation des habitant.e.s (des cités, de la résidence privée, des jardins, les jeunes, les adultes et les personnes âgées)

o   Intérêt pour les différentes cultures et origines présentes dans les quartiers périphériques.

o   Questionnements sur le déracinement, l’intégration, la notion d’identité

 

À l’issue de ces rencontres, Pascale Mijares a créé un blog : 13000etdesbrouettes.over-blog.com

 

Résidence de création à la Savonnerie du Midi  – Dessouder les préjugés

Avec la complicité de Gilbert Latour de la Savonnerie du Midi et de son contremaître Hocine, Pascale Mijares a investi durant deux mois la salle des cuves de la savonnerie en activité. À l’issue de cette résidence, la création in situ de Pascale Mijares Dessouder les préjugés, pièce composée de 400 kg d’authentique Savon de Marseille, a été présentée le 8 septembre à la Savonnerie du Midi.