Les expositions à Lézarap'art

Retour sur les expositions passées

2022

Vernissage le vendredi 16 septembre à 18h. Journées européennes du patrimoine les 17 et 18 septembre de 10h à 18h puis jusqu’au 10 octobre de 14 à 18h, hors week-ends, et sur rendez-vous avec les artistes. 

« Lézarap’art a eu la très bonne idée de nous faire nous rencontrer. Suite à quelques rencontres passionnantes au sein de nos ateliers respectifs, il nous est apparu évident que nous souhaitions montrer notre travail dans une exposition commune qui serait l’occasion d’un dialogue entre nos œuvres, de multiples petits formats. »

Marie-Lucie Poulain, ARLA (artiste résidente Lézarap’art associée) et Catherine Rios, nouvellement installée à Marseille

🎨 Marie-Lucie Poulain – Dans les yeux de Missy

Cette année, j’ai travaillé autour du paysage urbain dans la vitesse et ses points de fuite.
Vous avez dit fuite ?
Puis, les champs en labour … parallèles tronquées de lointains bosquets.
Puis les lacs marécageux … ses horizontaux et ses reflets floutés.
Mes matières : le ciment, l’encre de Chine, le pastel …


🎨 Catherine Rios – Portrait d’un paysage humain

Stars, étoiles d’un jour dont nous ne percevons que la trace dans un halo incertain qui nous parvient, nous revient d’ailleurs, du plus lointain au plus proche, dans la lueur insistante de l’autrefois de toujours.
Apparaissant ultimement sur un mode disparaissant, ces images survivantes traversent et allient les années d’ombres et les années lumières dans un nouvel éclairage, celui du réverbère de la mémoire, notre plus grande étoile.

🌾 Catherine Cocherel, ARLA (artiste résidente Lézarap’art associée)

Catherine Cocherel crée des sculptures végétales, des bulles et des lianes végétales qu’elle fabrique, cultive et met en scène de manière graphique dans des jardins, des parcs, au bord de l’eau, ou dans des espaces architecturaux. Une démarche artistique singulière qui puise ses richesses dans le land art, le design végétal, la haute couture et qui intègre une dimension sociale, environnementale et de bien-être.

Léo Derivot – Contes utopiques – 15 juin au 10 septembre 2022 à Lézarap’art

Suite aux ateliers de conte photographique menés en 2021 – 2022

” Mes photographies sont pensées et réalisées dans l’objectif de mettre en lumière ce qui m’interpelle dans la société contemporaine, en questionnant notre rôle individuel et collectif.

Mon travail se nourrit de questionnements sur notre relation à la temporalité et à la matérialité, qui a particulièrement évoluées ces dernières années surtout au sein de la pratique populaire de la photographie. 

L’arrivée de nombreuses interfaces numériques, dotées d’écrans, nous a plongé dans un monde de plus en plus virtuel, dématérialisé et tout ceci a fortement impacté nos relations humaines ainsi que notre imaginaire social.

La profusion d’images dans nos vies nous plonge dans une forme de boulimie visuelle où nos regards surmenés ne parviennent plus à accorder assez de temps aux images et paysages qui les entourent, pas plus qu’aux êtres vivants que nous croisons chaque jour sans réellement les contempler.

L’importance de la création artistique, en ce qu’elle offre à celui qui crée l’occasion de fuir l’empressement violent du Monde, et lui donne ainsi la possibilité de mieux s’y intégrer, est, me semble t-il, vitale.

C’est pour cela que je crée et tente de transmettre les pouvoirs thérapeutiques et politiques de l’art.

En appréhendant la richesse de mon environnement à travers ses formes, lignes et couleurs, je recherche des échantillons significatifs de mon « réel », et surtout, de son essence.

La force chromatique et esthétique de mes clichés ainsi que l’écriture me servent de matériaux à l’élaboration de mon univers.

Utiliser la photographie comme espace de décélération, de réflexion sur nos relations humaines est mon aspiration première.

Créer des espaces méditatifs, oniriques me semble être la forme la plus appropriée pour parvenir à mes fins artistiques et poétiques.”


– Léo Derivot 

Jean-Antoine Bigot – Abstraits – 12 septembre au 18 octobre 2019 à Lézarap’art

Vernissage et performance EXTRA TIME le 12 septembre.

Ouverture au public dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine les 21 et 22 septembre. 

Jean-Antoine Bigot est danseur et chorégraphe. Il a rejoint en 1997 la compagnie Ex Nihilo qu’il codirige depuis 2000. Son parcours de danseur-chorégraphe a toujours été associé à la peinture.

La peinture est restée très proche de mon parcours de danseur.
J’ai toujours alimenté les annotations des pièces, de dessins, de croquis, de schémas sur les parcours, les mouvements, les silhouettes des danseurs et des scènes de danse.
J’ai parfois intégré le dessin dans les différentes pièces des spectacles de la compagnie Ex nihilo que nous dirigeons avec Anne Le Batard. Actuellement les deux passions restent intimement liées, ces deux parcours artistiques se nourrissent l’un de l’autre. – Jean-Antoine Bigot

> Suspensions et accroches murales pour l’espace de Lézarap’art, une installation particulière

Les tableaux sont conçus dans l’épaisseur des matières. Ils naissent de l’association de déchets, de surplus de peintures périmées et de ferrailles rouillées autour d’une tâche, une éclaboussure, un trait ou du positionnement d’une tôle, d’un clou rouillé, d’un éclat de bois.

Sans anticipation, l’action de peindre est dans la réaction, dans la corporalité d’un geste instinctif en adaptation permanente aux textures, aux consistances des produits comme à l’évolution au séchage, laissant apparaître des coulures et des transparences improbables.

> La performance EXTRA TIME

Cette performance est une mise en distance, en volume de la façon de peindre, la fusion-rencontre du peintre/danseur.

EXTRA TIME est un geste qui part de la construction d’une structure faite de planches en bois vers la peinture, un geste qui déplie le temps maintenant le public en état de découverte. Une construction dans l’urgence, dans l’instabilité où le geste répétitif de l’ouvrier qui utilise le serre-joint joue avec la logique des forces, des équilibres et le possible effondrement, un faux-semblant de non-maitrise qui intègre la prise de risque et la rupture.

Sans préméditation, le trait sur la toile, les coulures de peinture des pots suspendus, les textures de peintures acryliques ou glyceros, anciennes ou récentes rappellent des matières de corps organique, de terre, de poids, d’apesanteur.

2016

Printemps coréen à Marseille – 3, 4 et 6 mai 2016 à Lézarap’art

France Cadet, ARLA (artiste résidente Lézarap’art associée), explore la robotique et les nouveaux médias. Son travail aborde de façon ironique diverses questions de la science qui font débat, révélant nos peurs actuelles sur les biotechnologies et l’intelligence artificielle. Elle explore parodiquement la relation de l’homme à l’animal et de l’humain à l’androïde, en jouant sur la frontière, de plus en plus poreuse, entre le naturel et l’artificiel. 

2010

Fred Parison

Petites ailes – une exposition mécanique tous publics

Petites Ailes est une exposition rassemblant plusieurs installations autour de l’envol, de l’enfance, du mouvement et de la nature, mêlant à la fois mécanique, bricolage, et objets naturels. Se côtoient en un ballet lent, fragile et contemplatif, de petites machine-jouets de branches, de ficelle et de plumes, des hélices tournant dans le vent, de grandes ailes végétales suspendues, une collection d’insectes de brindille, de coque, de graines et de feuilles…

Puisqu’il faut un métier, je suis constructeur-machiniste dans le spectacle vivant, c’est comme ça que l’on dit sur mes déclarations Assedic et mes fiches de paie. Mais moi, je dis que je suis un sacré touche-à-tout, bidouilleur- bricoleurfabricateur, qui change de casquette selon les projets et les envies. Certains diront scénographe, d’autres constructeur, ou encore plasticien, je crois que c’est tout ça à la fois car tout est intimement imbriqué et lié dans ma tête et dans mes mains.

En fait, je partage mon temps entre la création de spectacles de rue au côté d’Estelle Charles avec notre compagnie La Mâchoire 36, un espace de création où le jeu d’acteurs, le texte, les objets en mouvements, le dispositif scénique concourent ensemble à la recherche d’un langage poétique, visuel et imagé ; la construction de machines, d’objets scéniques et d’objets mécaniques pour divers projets chez les autres ; et la réalisation d’installations plastiques, ou les mécanismes, les matériaux et les textures, les lumières, et les objets s’entrelacent, s’emmêlent, s’imbriquent pour donner à voir et ressentir une poésie ludique, sensible, qui me colle à la peau. – Fred Parison

[Les enfants], sans doute volent-ils, sans doutes les voit-on avec ravissement faire avec leurs petites ailes de petits parcours, tandis que l’adulte, muni cependant d’ailes bien plus puissantes, s’interdit par malheur de les utiliser… – Jean Dubuffet – Extrait de Petites ailes

Au départ, il y a cette phrase de Dubuffet, ou plutôt cette réflexion tout en image trouvée au hasard il y a un certain temps, voire plusieurs années… Et puis, comme d’habitude, en laissant reposer les choses, les idées font leurs chemins seules, tranquillement… Je vis avec, et le temps passe, et la boite à trésor laissée entrouverte se remplit de petites choses glanées qui s’ajoutent à la construction d’un « projet ». Car voilà, un jour, un matin, toutes ces petites pièces éparpillées, comme un puzzle imaginaire sont enfin rassemblées, et cette « chose », ces idées éparses, sont devenues un projet sans que je m’en aperçoive.

Alors je vois ce projet comme une suite de champs d’exploration, un projet à plusieurs facettes, un projet qui prendrait divers chemins, diverses pistes…. Plus qu’un projet, Petites ailes s’annonce comme un axe de travail, où volontairement l’approche se fera de façon multiple. Il s’agit de cerner les choses, de les prendre par plusieurs bouts, de les morceler pour donner à voir différents points de vue. Ainsi, j’imagine un travail en plusieurs temps, en plusieurs ateliers, un travail en divers chantiers. – Fred Parison

Sont présentés les trois premiers fragments : le terrain de jeux, les hélices, et les feuilles volantes. Puis viendront d’autres fragments…